“L’heure est grève.”
“Vous êtes à court d’excuses, nous, nous sommes à court de slogans”
“Regarde ta Rolex, c’est l’heure de la révolte.”

“On se dit que ça devait arriver un jour où l’autre, un tel déploiement d’instruments de guerre, c’est fou. Ils utilisent des armes de guerre. On est arrivés de manière ultra pacifique, et on s’est fait massacrer. Ils avaient des Flash-Balls. Ils nous visaient. Ils ont commencé à tirer. C'était chaud. Ce soir, un pote est tombé.”

« Un homme est mort !... 
Edouard Mazé qu’i s’appelait !! »

Et nous voici à Brest en ce mois d'avril 1950 qui voit son printemps endeuillé lors des manifestations secouant la ville, énorme champs de bataille, ruines de guerre, en reconstruction sous les mains de milliers d'ouvriers qui œuvrent dans des conditions déplorables. Mais c'est le mort de trop. L'arrivée de René Vautier, de sa caméra, de son œil d'artiste, de cinéaste, de son engagement, fait entrer l'art dans la lutte. 
C'est pour vous raconter cette histoire que nous sommes ici. Pour dire combien les luttes ont bougées mais sont toujours présentes à l'heure actuelle, et que nous avons toustes notre rôle à jouer. 
Et nous, nous allons nous servir de ce que l'on sait faire, ajouter une autre forme d'art, plurielle, qui nous ressemble, qui transpire ce que l'on est, pour porter à notre tour cette histoire. C'est en partant de la BD de Kris et Davodeau que nous voulons raconter Brest et sa révolte mais aussi tout ce qui est lutte aujourd'hui, encore. 
Après un film, une BD, voici à nouveau ce récit, porté par trois voix, un musicien, 8 enceintes, un vidéo projecteur, un camion, (liste non exhaustive), inspiré de, à la manière de. Pendant que nous nous activons à installer le matériel, la projection démarre. 

« Les images des luttes d'aujourd'hui se mêlent aux souvenirs des luttes passées dont la connaissance est nécessaire pour faire fleurir et vaincre les luttes présentes et à venir *. »

Nous passons de la salle à la rue avec cette création.
On veut un spectacle «coup de poing», un spectacle de quarante cinq minutes en tout. Un BD-récit-concert. L'image, la parole, la musique, la poésie sont nos armes.
Nous partons de ce que nous sommes, des luttes qui nous animent, nous rendent vivants et forts. Nous questionnons les rapports humains, les violences policières, les manières dont on peut témoigner et appelons les vivants à se lever.

L'histoire d'Un homme est mort est belle et émouvante, tout comme la destinée même du film. Prévu pour témoigner d'un mouvement social, il en est devenu l'un des acteurs à part entière, nourrissant en retour ce mouvement. Un art témoin-acteur en quelque sorte, une alliance rare et pour le moins précieuse. L'adapter à la manière de, l’idée de se servir d'un camion tout comme les protagonistes nous est apparue très vite, tout comme le fait de sortir des salles et de nos habitudes pour aller dire dans l'espace publique, là où se trouve la vie, là où se trouve le nombre. 

De plus, et malgré les soixante-dix années de distance, ce film est d'une terrible actualité. Il nous paraît important de montrer que l'engagement des artistes n'est pas inutile. Cette histoire trouve malheureusement toujours écho dans les manifestations d'aujourd'hui et la répression d'État sur les populations, qui par le biais de son bras armé de toujours, sa police, brutale, violente et en impunité quasi totale, fait régner son ordre de marche. Sur tous les fronts, qu'ils soient sociaux ou écologiques. Que se soit dans un champs pour défendre un trou de terre, dans une cité ou dans des entreprises privées en grève… Aujourd'hui encore ce bras armé s'abat sans aucun discernement, comme il le faisait déjà en 1950 ou bien avant même, et toujours dans l'intérêt de quelques puissants. Mais surtout pas pour celui du plus grand nombre, de celles et ceux qui font société, le peuple.  

Il est question de l'art comme outil politique, qui pousse à questionner, qui donne à voir, qui rassemble. On parle de la force des images, de solidarité et de la puissance fédératrice qui émerge quand des êtres humains se réunissent l'espace d'un instant autour d'une œuvre.

*  propos recueillis auprès de Kris

  • UN HOMME EST MORT
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UN HOMME EST MORT
(titre provisoire)- Création 2026

En création :
Léti Fourrichon, voix
Tony Jeanjean, voix et lumières
Cyril Berthet, voix et musiques
Clélia Ducrocq, illustrations et vidéo

Assistés ponctuellement par :
Karine Sahler, regard dramaturgique bienveillant
Nico Blondeau, oreilles extérieures bienveillantes
Adrien Bernard-Brunel, regards extérieurs bienveillants

En tournée :
Léti Fourrichon, voix
Tony Jeanjean, voix et lumières
Cyril Berthet, voix et musiques

CALENDRIER PRÉVISIONNEL DE PRODUCTION

Fin 2023, premières lectures, premières pistes
24 et 25 janvier 2024 – Rencontre avec Kris, scénariste de la bd UN HOMME EST MORT, échanges et partages de nombreuses archives et sources de travail.

Partenaires et résidences 2024
* Dans le cadre d'un Parcours de Production Solidaire – Région Centre-Val de Loire
6 au 10 avril 2024, Le Carroi à Menetou-Salon (18)
8 au 12 juillet 2024, Le Melting Pot' à Pougny (58)
28 oct au 1er novembre 2024, La Carrosserie Mesnier à St Amand Montrond (18)
* Dans le cadre d'une aide à la résidence - DRAC Centre Val de Loire
23 au 27 septembre 2024, La Pratique à Vatan (36)
* 7 au 11 octobre 2024, La Communauté de Communes Terres du Haut Berry (18)

Partenaires et résidences – 2025/2026
* La Nouvelle Vague 2025 - dans le cadre du dispositif "Hissez Ô" pour un suivi sur 2 ans
* Centre Louis Aragon - St Florent sur Cher (18), du 14 au 18 avril 2025
* Le Carroi (18) - en partenariat avec le département du Cher, du 22 au 27 mai 2025
* Le 37ème parallèle (37), du 6 au 17 octobre 2025
* L'Hectare (41), du 9 au 20 février 2026
* L'Échalier (41), du 9 au 20 février 2026

Partenaires et résidences souhaitées et/ou en cours d'élaboration
* La Communauté de Communes Berry Grand Sud (18)
* Le Melting Pot' (58)
* Le Fourneau (29)
* Les Zaccros d’ma rue (58)
* Festival des six pompes (Ch)
* Le Maquis (29)
* La Transverse (58)

Co-productions et préachat (en cours)
* Le Carroi, co-production et pré-achat, Festival À la rue 2026
* La Carrosserie Mesnier, pré-achat, année 2026
* La Nouvelle Vague, co-production années 2025 et 2026
* Les Années Joué, pré-achat, année 2026
* L'Hectare, Co-production et pré-achat, année 2026
* L'Échalier, Co-production, année 2026

UN HOMME EST MORT
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